Ernesto par Arthur Goldschmidt

Trois visages d’enfants, dont celui du jeune Ernesto, figurent dans les pages du carnet d’Arthur Goldschmidt. Leur présence, très marginale au sein de la collection parvenue jusqu’à nous, peut s’expliquer par la séparation physique des enfants et des autres internés au sein même du ghetto. Arrivés avec leurs parents ou venant d’orphelinats, plus de la moitié des enfants sont en effet rassemblés dans des foyers qui leur sont réservés à partir de l’été 1942. Malgré de nombreux efforts visant à les protéger, 8 764 enfants sur les 11 000 internés à Theresienstadt seront « déportés à l’Est ». Seule une centaine survivra.

En 2011, l’écrivain Georges-Arthur Goldschmidt fait don au CHRD des dessins réalisés par son père au ghetto de Theresienstadt entre 1942 et 1945. Aux côtés des milliers d’œuvres, officielles ou clandestines, de Theresienstadt qui sont parvenues jusqu’à nous, les dessins d’Arthur Goldschmidt occupent une place toute particulière. Cet ensemble exceptionnel se compose d’un carnet de croquis et de soixante-neuf dessins à la pierre noire ou au graphite. Pour moitié composés de portraits de déportés, d’une facture et d’une intensité remarquables, ils constituent un document et un témoignage irremplaçables sur ces femmes et ces hommes condamnés à l’extermination.

Informations techniques

Carnet de croquis, crayon graphite, pierre noire et encre brune sur papier vélin
 

Personne : 

Arthur Goldschmidt (1873-1947)

N° inventaire : Ar. 1626-73
Fonds : Georges-Arthur Goldschmidt ; Don, 2011
Exposition :
Vous retrouverez cet objet dans l’exposition : Visages. Portrait des collections du CHRD