L’issue de quatre mois de combats acharnés sur le territoire allemand
Au printemps 1945, l’espoir d’Hitler de renverser le cours de la guerre en faveur de l’Allemagne grâce à la mise au point d’armes nouvelles s’est largement effrité. Ses armées s’effondrent sur tous les fronts face aux assauts des Alliés. Acculé à la défaite, le Führer se retranche avec ses proches collaborateurs dans son bunker de Berlin, où il se donne la mort le 30 avril 1945.
La nouvelle fait le tour du monde, rendant la situation plus chaotique encore pour les troupes du Reich. Le 2 mai, Berlin, transformé en champ de ruines par les bombardements alliés, tombe aux mains des Soviétiques.
La capitulation
L’amiral Doenitz, désigné par Hitler dans son testament pour lui succéder, tente de négocier auprès des Alliés une capitulation partielle mais se heurte à un refus.
C’est à Reims, à l’aube du 7 mai, que le général Gustav Jodl signe la capitulation sans conditions de toutes les forces du Reich. La délégation alliée est composée des généraux Bedell Smith, représentant d’Eisenhower pour les États-Unis , Susloparov pour l’URSS , Robb et Strong pour la Grande-Bretagne , et Servez pour la France.
Staline exige que la cérémonie soit symboliquement reconduite à Berlin. L’acte de capitulation est ratifié par le maréchal Keitel le 8 mai. Le 9 mai à 0h la Seconde Guerre mondiale prend fin en Europe mais se poursuit dans le Pacifique : le Japon capitule le 2 septembre 1945.
Un monde en ruines
Si la nouvelle est saluée par une liesse populaire intense, la joie laisse rapidement place à des lendemains difficiles : au lourd bilan humain s’ajoutent des économies en ruines, des drames humains à surmonter et la révélation des horreurs du système nazi, dont la Shoah. Rapidement, les tensions entre les Alliés vont grandissant, tandis qu’un « rideau de fer » s’abaisse progressivement sur l’est de l’Europe sous domination soviétique.
Les prémices des guerres d’indépendance
Le 8 mai est également marqué par une tragédie en Algérie où l’armée française réprime brutalement une manifestation de nationalistes algériens causant la mort de plusieurs milliers personnes à Sétif, Kherrata et Guelma. Les historiens considèrent aujourd’hui ce massacre comme le point de départ de la guerre d’indépendance algérienne.
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