Le 9 février 1943, 86 personnes juives, dont de nombreux étrangers, sont arrêtées à Lyon dans les locaux de l’Union générale des israélites de France (UGIF), rue Sainte-Catherine, avant d’être déportées, pour l’immense majorité d’entre elles, dans des centres de mise à mort.
Cette rafle, décidée par Klaus Barbie a marqué un tournant dans l’histoire de la persécution des juifs à Lyon.
Klaus Babie commandite la rafle de l'UGIF, rue Sainte-Catherine à Lyon
Le 9 février 1943 est un jour de distribution des subsides à l’UGIF, rue Sainte Catherine, mais aussi de consultation médicale. De nombreuses personnes sont attendues dans les locaux.
C’est cette journée que Klaus Barbie choisi pour piéger et arrêter et des dizaines de juifs.
Ce jour-là, Barbie et ses hommes arrivent à l’UGIF vers 10 h. Une trentaine de personnes sont déjà présentes. La Gestapo arrête les membres de l’UGIF, une vingtaine de travailleurs sociaux, puis, de manière systématique, chaque individu qui se présente. Les Allemands restent jusqu’au soir, afin d’arrêter un maximum de personnes.
Celles-ci sont rassemblées dans une pièce, fouillées, leurs papiers d’identité confisqués, ainsi que leur argent et objets personnels. D’importantes sommes d’argent sont également saisies dans les locaux.
Sur les 93 personnes arrêtées ce jour-là, 7 sont finalement relâchées.
La déportation vers les centres d'extermination nazis
Le 11 février, ce sont donc 84 personnes qui sont incarcérés dans une prison de la Wehrmacht, à Châlons sur Saône, puis transférées à Drancy.
Parmi elles, on compte 60 hommes et 24 femmes, âgés de 13 à plus de 80 ans. 28 sont français ou déclarés français, et 56 étrangers – originaires de Pologne, d’Autriche, d’Allemagne, de Tchécoslovaquie, de Hongrie, de Roumanie, de Russie et de Lettonie. Beaucoup de professions sont représentées dans ce groupe des médecins, des ouvriers, des commerçants, des peintres, etc.
18 œuvraient pour l’UGIF, dont Simon Badinter, père de Robert Badinter, futur ministre de la justice. Le jeune Robert, alors âgé de 14 ans, a quant à lui échappé de peu à la rafle.
Sur les 84 personnes internées à Drancy, 4 seront finalement libérées, tandis que les 80 autres seront déportées.
Seulement quatre survivront aux centres de mise à mort.
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