Prisonniers de guerre. Histoire d'une communauté captive

Exposition "Prisonniers de guerre" en 2008 au © CHRD

Le suivi administratif

Dès son arrivée au camp, le prisonnier doit se soumettre à un certain nombre de démarches. Fouille complète, confiscation des effets jugés superflus, épouillage des vêtements et du corps s’achèvent par l’attribution d’un numéro matricule, gravé sur une plaque métallique, qui ne le quittera plus. Pour les autorités allemandes, le prisonnier s’identifie désormais totalement à ce numéro.

Photographié avec son matricule inscrit sur une ardoise, le prisonnier renseigne alors le « Kartei » ou service du fichier, qui répertoriera désormais le moindre de ses déplacements. Car si l’Oflag est un monde clos, réservé aux officiers par ailleurs exemptés de travail par la convention de Genève, les Stalags peuvent être considérés comme des centres administratifs auxquels sont rattachés différents Kommandos de travail. Les mouvements des hommes, leur passage d’un camp à un autre sont portés dans ces fichiers qui conservent leur matricule.