Prisonniers de guerre. Histoire d'une communauté captive

Exposition "Prisonniers de guerre" en 2008 au © CHRD

Mai-juin 1940

Mettant fin à la « drôle de guerre », l’offensive allemande du 10 mai 1940 s’achève brutalement six semaines plus tard. En l’espace d’un mois, près de 60 000 hommes sont tués et 1 800 000 soldats faits prisonniers. Cinq jours suffisent, entre le discours du maréchal Pétain le 17 juin et la signature de l’armistice, pour capturer la moitié d’entre eux. Les longues cohortes de soldats, hébétés et vaincus, deviennent vite le symbole d’une défaite aussi rapide qu’implacable.

Parce qu’ils partagent tous l’espoir d’une libération rapide, rares sont les soldats à tenter l’évasion. Leur départ s’organise bientôt, par marches forcées ou par wagons à bestiaux, pour différents types de camps : les Frontstalags de la France occupée et, surtout, les nombreux camps établis sur le territoire du Reich allemand.

Les Oflags, réservés aux officiers, et les Stalags, camps pour sous-officiers et hommes de troupe, sont répartis dans les régions militaires allemandes, dont ils portent le numéro suivi d’une lettre (IA, IB, etc.).