Prisonniers de guerre. Histoire d'une communauté captive

Exposition "Prisonniers de guerre" en 2008 au © CHRD

Le théâtre

Le cabaret du camp est, avec la presse, l’exutoire par excellence pour tromper l’ennui et oublier les vicissitudes du quotidien, en retrouvant une part de rêve. Il est aussi un vecteur idéal pour contrer le climat propagandiste ou émettre des protestations à demi-mot, sous couvert d’humour et de dérision.

Le spectacle au camp est le fruit d’un travail collectif : une équipe se constitue, parfois sous la houlette d’un professionnel, et travaille d’arrache-pied. Il lui faut d’abord choisir son répertoire : des auteurs comme Eugène Labiche, Marcel Pagnol, Jules Romains ou Sacha Guitry rencontrent un vif succès. Il lui faut ensuite dessiner les costumes, réaliser le décor, avec les moyens du bord. Le résultat est toujours à la mesure des espérances, instant d’émotion et de franche gaieté face à la cocasserie des situations, comme le déguisement des hommes pour interpréter les rôles féminins. Les spectacles sont parfois joués dans les différents Kommandos et certaines troupes se font une solide réputation.