Chantons sous l'Occupation

Lyon dans la guerre, 1939-1945 - Exposition permanente du CHRD © Photo Philippe Somnolet, 2021

Airs anciens et nouvelles compositions

Si des chansons traditionnelles sont remises en valeurs, de nouvelles compositions à la gloire du régime de Vichy et des valeurs prônées par la Révolution nationale sont déclinées à travers des chansons aux titres évocateurs : « Être maman » (c’est être plus jolie affirme la partition), « Vive la terre de France », ou encore « Sous les plis du drapeau ».

La jeunesse est l’objet de toutes les attentions du régime. À l’école, le chant est vu comme un exercice salutaire, apte à favoriser la discipline, l’esprit d’équipe et l’enthousiasme. Le secrétariat général à la Jeunesse dispose, via son service de propagande, d’un répertoire officiel de chansons. Les organisations de jeunesse sont également des hauts lieux de la chanson-propagande. En 1943, le commissariat général aux Chantiers de jeunesse fait imprimer à 20 000 exemplaires une affiche sur laquelle est inscrit : « Chanter, c’est s’unir ».

Le travail de la terre et le retour aux racines paysannes enfin sont encouragés dans les paroles des chansons. « Terre de France » dénonce « le mensonge urbain [qui] n’est que poussière », quand l’effort, s’impose aux Français, coupables par leur laisser-aller d’avoir entraîné la défaite : «  Nous travaillons. Nous travaillons. Nous travaillons avec confiance. Nous redresserons, nous relèverons Le prestige de la France », martèle la marche chantée « Vive la terre de France ».