Chantons sous l'Occupation

Lyon dans la guerre, 1939-1945 - Exposition permanente du CHRD © Photo Philippe Somnolet, 2021

Des destins hors du commun

Face à ceux qui ont tenté d’esquiver la réalité de la France occupée, d’autres se sont clairement positionnés contre l’occupant, s’engageant sur la voie de la Résistance. Joséphine Baker, par exemple, qui s’inscrit dès 1933 à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme. Pendant qu’elle se produit dans la revue Paris Londres aux côtés de Maurice Chevalier, elle aide à divertir les soldats du front, puis s’engage dans l’aviation avant de rejoindre la Résistance dès 1940. Ou encore Germaine Sablon. Née en 1899, vedette de la chanson à partir de 1934, elle s’engage pendant la guerre dans les services féminins de l’armée, puis entre dans la Résistance et passe en Libye où elle devient infirmière.

Si l’éventail des attitudes est large entre ceux qui continuent à chanter quelle que soit la situation et ceux qui s’engagent dans la Résistance, il apparaît bien souvent que les artistes ne collaborent ni ne résistent, mais qu’ils tentent de s’adapter à la situation et de continuer à exister en tant que chanteurs dans la France occupée.